Jour 1 : en route vers les palmiers

Levée à 3 heures du matin, j'embarque dans le taxi et je file à l'aéroport où ma pote Lindsay m'attend. On s'enregistre, mais il semble que nous ne sommes pas assises ensemble. Boooo! Voilà un des désavantages d'acheter des billets d'avion à la dernière minute. Nous sommes sur les ailes de Northwest et le premier vol vers Détroit se déroule sans problème. Nous avons un peu de temps avant l'embarquement vers Miami. On en profite pour se payer un peu de caféine : une grosse cup of Joe pour Lindsay et un Coke Diet pour moi. Wake up, girls!

L'aéroport de Détroit est très moderne, mais un brin étrange, avec des tunnels lumineux où on diffuse de la musique galactique, et une navette futuriste pour transporter des voyageurs d'une porte d'embarquement à l'autre.

Le vol se déroule sans heurt, malgré les conditions vraiment minimales des avantages à bord (pas de films, un drink et des peanuts - littéralement). Nous sommes assises dans la même rangée, mais séparées par les 4 membres d'une famille de voyageurs. Lindsay est du côté des messieurs : papa et un jeune ado à casquette, qui écoute "I'm on a boat" à fond la caisse sur son iPod. De mon côté, maman et fillette lisent des magazines à potins, fouillent dans leurs sacs Louis Vuitton et Juicy Couture et pitonnent sur leur lecteur DVD portable. Je suis toujours étonnée de voir des enfants avec autant de produits de luxe dans leurs bagages.

Après un atterrissage sans problème mais qui me donne la nausée (beuh...), on ramasse les bagages et on file en taxi vers l'hôtel Epic de la chaîne Kimpton. Déjà, les palmiers nous font des coucous. Niché dans le centre-ville de Miami, Epic est un hôtel tout neuf, qui a ouvert ses portes en janvier. Moderne et luxueux, les chambres coûtent en moyenne entre 250 $ et 400 $ par nuit, ce qui est un peu trop pour mon budget. Mais comme je suis membre du programme In Touch de Kimpton depuis mon séjour au Burnham de Chicago (où j'avais payé ma chambre des poussières grâce à Hotwire), j'ai eu la chance de recevoir par courriel un code de rabais (la chaîne soulignait son anniversaire) et nous avons obtenu la chambre pour 80$ la nuit. Chouette! À notre arrivée, nous avons été tout de suite enchantées par l'accueil du personnel et par la qualité de la chambre.

Après avoir sauté sur le lit en criant "wheeeee!" pendant 5 minutes, on enfile nos maillots pour aller profiter du soleil et des deux jolies piscines. De la musique douce est diffusée et les employés nous traient aux petits oignons : chaises confortables, serviettes moelleuses et verres d'eau avec citron frais nous sont offerts avec le sourire. J'ai l'impression d'être dans la version live de ces CD lounge avec des filles en maillots blanc et lunettes dorées sur la pochette, qui ont des noms comme Golden Breeze Volume 3 ou Citizen of Groove. 

C'est avec regret que nous quittons cet oasis de paix pour aller prendre une douche et enfiler nos plus beaux atours : nous avions une réservation pour souper chez Michy's, le restaurant de la chef Michelle Bernstein. Elle s'inspire des ingrédients locaux et en saison pour créer du comfort food de luxe. Ce qui est cool, c'est qu'on y offre des demi portions, ce qui nous a permis de goûter à plusieurs mets différents. L'ambiance est relax, il y a quelques enfants et des têtes blanches, et plusieurs couples aux regards heureux. La musique est très ordinaire (Top 40) mais le décor, la qualité du service et les mets font de Michy's une bonne adresse. Après un bon mojito, nous avons dévoré des huîtres, une salade de betteraves, feta, poires et amandes marcona, du "pork belly" aux champignons shitake, de la polenta à la truffe et au bacon, des côtes levées et du vivaneau au beurre blanc accompagné de délicieuses pommes de terre en purée et d'une sauce à l'amande. Miam.

Repues et heureuses, nous retournons à l'hôtel - qui est encore plus beau de nuit -et où nous admirons les tours modernes qui entourent notre balcon. Bonne nuit!