mardi 14 avril 2009

En terminant, quelques notes

50 Biscayne

Le chauffeurs de taxi de Miami sont très gentils, bavards et efficaces. Si vous les pressez, ils vous raconteront cette course où ils ont embarqué Oliver Stone et quatre poulettes blondes, ou celle où un gars a essayé de le payer avec des oranges. Donnez-leur un bon pourboire.

Si vous pouvez vous le permettre et que vous souhaitez sortir de la ville, louez une voiture. Les attractions de Miami sont très éparpillées, loin les unes des autres. Gardez en tête que le stationnement gratuit semble difficile à trouver et que le valet parking est coûteux. Dans les grands hôtels, il en coûte entre 24$ et 35$ pour garer sa voiture. 

Les autobus sont propres et confortables, mais je ne m'y risquerais pas le soir. 

On sait que la criminalité est élevée à Miami, alors il est bien de garder ça en tête avant d'aller faire une balade en solo au bord de l'eau. En tant que Montréalaise, ville hyper paisible, il a fallut que je me fasse un rappel deux ou trois fois.

Les souvenirs sont vraiment nuls et cheezy. Achetez une serviette de plage et gardez votre argent pour les restaurants et les cocktails à 20 balles du Delano.

Après avoir lu des critiques et échangé avec des gens qui y étaient hébergés, je crois que jamais je ne choisirais un hôtel directement à South Beach sur Ocean Drive ou Collins. C'est certain qu'ils sont situés au coeur de l'action si ce que vous recherchez sont des plages bondées et des bars branchés, mais on dit que les murs en papier rendent le sommeil presque impossible. Même au Delano, les clients se plaignent que les chambres sont minuscules et sales. 

Il vous en coûtera moins cher de réserver une belle chambre paisible au centre-ville et de vous rendre à South Beach en taxi pour profiter des bars des hôtels branchés sans souffrir dans leurs chambres une fois l'heure du dodo venue. 

Bien des gens ne parlent pas anglais à Miami. Si vous parlez espagnol, c'est un petit plus qui vous sera utile.

Bon voyage!

lundi 13 avril 2009

Jour 4 - Pâques à Mimo

Après un petit-déjeuner au resto de l'hôtel (vive le jus d'oranges à volonté), Lindsay s'en va au bord de la piscine et moi je vais en taxi au coin de Biscayne Boulevard et de la 79th, début du quartier Mimo (Miami Modern). Ce quartier renferme plusieurs bâtiments de style mid-century et est en train de vivre une revitalisation depuis quelques années. C'est encore un peu miteux, mais des établissements comme Michy's, le restaurant visité lors de notre première journée à Miami, y ont pignon sur rue. Il fait 28 degrés, alors je me couvre de Coppertone, je mets ma casquette et je sors ma caméra.

Sur Biscayne, on retrouve surtout des motels cheap-o au look d'enfer, qui ont tout pour me plaire avec leurs couleurs délavés, leurs néons désuets et leur offre de télé câblée gratuite avec télécommande.


Davis Motel
Motel neon
in front of the South Pacific Motel
red
Sinbad Motel
Carl's El Padre Motel
Closed for the century
Very old sign! But still free.

Même les trottoirs sont parsemés de jolis motifs atomiques.
atomic plate
Atomic sidewalk

Outres les motels, d'autres édifices commerciaux font aussi bonne figure, et s'intègrent très bien du côté architectural.
Modern in Mimo
Atomic pattern on gas station
higher and higher
Curves

Assommée par le soleil, je me réfugie dans un abribus jusqu'à ce que je trouve un taxi. Une dame endimanchée y attend elle aussi son lift.
Easter hat

De retour à l'hôtel, je me garroche dans la piscine. Je suis certaine que de la fumée me sort par les oreilles. Pshhhhhhh! Après un après-midi relax, on se rend à Bay Side pour une croisière à bord du Island Queen, qui nous entraînera dans la baie et autour des îles où habitent les stars. Le concierge de l'hôtel nous avait refilé des coupons, alors ça nous coûte 34 $ pour deux personnes plutôt que 50$. Nice. Baie Side est un lieu touristique comme je les deteste, plein de restaurants crappy, de faux vieux bateaux de pirates et de gens un peu ronds qui boivent et font du shopping dans des boutiques qui vendent du fudge et des ours en peluche. Vite capitaine, emporte-nous loin!

a bay Side bateau

Sur la rive, on peut voir le très comique club qui appartient à la chanteuse Gloria Estefan, avec son toit en forme d'ananas.

Pineapple roof on G. Estefan's restaurant

Au loin, la ville s'érige au-dessus de l'eau qui brille. Puis, nous entrons dans la zone portuaire, où les cargos rouillés s'apprêtent à décharger leurs marchandises.

Skyline
textured boat
mechanical wolves

Au détour des vagues, Fischer Island, communauté très exclusive où des stars comme Oprah et Tom Cruise possèdent des pieds-à-terre. Pour acheter un condominium, après avoir passé l'admission auprès d'un comité, vous devrez débourser au moins 5 millions de dollars et 150 000$ en frais annuels.
Hello, Oprah

De l'autre côté, des tours de condo s'élèvent contre le ciel, leur architecture rappelant celle d'un château à voiles amalgamé à un vaisseau spacial. Les bateaux de luxe se font de plus en plus nombreux

"take me to your leader"
HUGE
I'm on a BOAT

Nous arrivons sur ce que les guides touristiques désignent comme "Millionaire's Row", les rives d'îles où habitent les stars et les gens d'affaires les plus riches en ville.

Ce manoir a été utilisé dans le film "Scarface", dans le rôle de la maison du personnage titre.
Scarface Mansion!

Propriété d'Elizabeth Taylor.
Elizabeth Taylor's house

Le patio d'un footballer.
Nice deck

La maison à 50 millions d'un riche docteur qui travaille en pharma. Chaque palmier lui a coûté 10 000$ à importer du Maroc. Y'ont pas de palmiers en Floride? J'imagine que ça lui prenait un ensemble agencé.
The house 50 millions built

La cabane du suave Julio Iglesias.
Julio Iglesias' pad

Cette dame était très énervée quand elle a aperçu la cabane du suave Julio.
I'm taking sexy back

Le quai de la maison de Sean Comb a.k.a. Puff Daddy.
Puff Daddy's crib

La villa où Al Capone venait passer ses étés. La section du devant était pour ses gardes du corps. Yikes! 
Al Capone's house

Le soleil commence à se coucher derrière la ville et perce les jours qui forment souvent la pièce de résistance design des édifices résidentiels de luxe de la ville.

trees and the city
sunset again
another building with a hole in it
Sunset coming back from the cruise
holy sunset, batman!

À notre retour, Bay Side est remplie de gens qui n'attendent qu'à faire la fête en mangeant des chips, alors on se sauve vers l'hôtel pour se préparer à aller souper.
View of bayside activity

L'hôtel de soir.
EPIC hotel garage
on top of the EPIC hotel door

On se rend chez Michael's Genuine Food & Drink dans le Design District
sign for our restaurant
Je croyais que ce quartier était un genre de centre de la mode, mais c'est en fait une zone qui rassemble des marchands spécialisés dans les articles pour décorer et habiller la maison : draps fin, meubles, tissus, etc. Le restaurant est bondé. Il y a une chouette terrasse, mais nous sommes assises dans la salle principale, qui est accueillante et bien décorée, mais plongée dans la noirceur presque totale - comme c'est le cas de plus en plus dans les restaurants à la mode. Je déteste ça, et pas seulement parce que j'aime prendre des photos, mais surtout parce que j'aime VOIR ce que je mange.

L'éclairage chez Michael's.
Lovely ceiling lamps
This is what lights the table

Franchement.
dark
Je suis outrée par ce manque de lumière, surtout que la nourriture est vraiment superbe et que mes yeux ont envie de se régaler eux aussi. Je savoure le délicieux Bullet Proof Manhattan de la maison, de la pieuvre grillée accompagnée d'un concassé de poivrons, de tomates et d'olives, puis des ris de veau servis avec un rissotto au citron, le tout accompagné d'un bon Saint-Émilion.

Manhattan
Yummy wine
Je dois malheureusement mentionner le service vraiment expéditif de ce restaurant. Les assiettes se sont suivies sans que nous puissions même prendre une gorgée de vin entre les plats. Pas très reposant. Après avoir terminé notre deuxième plat, nous exprimons à la serveuse qui nous presse à choisir un dessert que nous voulons terminer la bouteille de vin (qui n'est entamée qu'à moitié) avant de commander. Cinq minutes à peine passent et elle est de retour, nous demandant "Are you goign to finish the wine?". Come on mademoiselle, soyez à l'écoute un peu. Nous finissons par commander une petite douceur, et je me régale de mon pot de crème à la mandarine et aux mûres, accompagné de deux petits beignets saupoudrés de sucre. Menoumenoum.

beignet at Michael's
Il se fait tard et nous devons faire les bagages, car notre vol est en matinée le lendemain. De retour à l'hôtel, je réalise que la parois intérieure de ma valise a explosé en centaine de morceaux. Zut! D'un autre côté, je suis bien contente que ça m'arrive avant mon départ pour le Japon en mai.

Bye bye Miami!

dimanche 12 avril 2009

Jour 3 - saveurs cubaines, pluie floridienne

Je me réveille vers 10 heures. Ouf! La soirée d'hier résonne encore dans ma tête. Je laisse dormir Lindsay jusqu'à midi pendant que je transfers des photos sur Flickr. On se traîne ensuite jusqu'à la piscine avec du thé et du café pour se réveiller. Y'a rien comme quelques longueurs pour repartir la machine. Ce qui est chouette avec les deux piscines de l'hôtel Epic, c'est qu'elles sont maintenues à des températures différentes. En plus, le menu pour la bouffe est abordable et les mets, comme ce sandwich club au mahi-mahi dévoré jeudi, sont savoureux.

Mahi mahi club sandwich from the pool menu

Cette fois, je ne commande rien car je veux garder mon appétit pour Versailles, mythique restaurant de la petite Havane. Il commence à pleuvoir, alors on va se changer puis on grimpe dans un taxi en buvant les bouteilles d'eau reçues du valet de l'hôtel. Le service est vraiment extraordinaire. Il y a même des serviettes humides disponibles à l'entrée pour les gens qui ont très chaud au retour de leur balade, et un 5 à 6 vin et cocktails gratuit dans le lobby à tous les soirs. Mon ventre cri famine, alors j'ai hâte d'arriver au resto.

L'enseigne de Versailles et son bâtiment.
The sign in front of the restaurant
Outside Versailles

La petite Havane est à 10 minutes de notre hôtel, alors nous arrivons vite au resto, qui est bondé. Il est pourtant 14 heures. Il faut croire qu'il n'y a pas d'heure pour avoir faim! 

The place was packed. It's a big restaurant.

De notre côté, nous sommes affamées. Le serveur nous apporte du pain grillé chaud et beurré et prend notre commande. Mon entrée arrive vite, une copieuse portion de croquettes à la morue accompagnée d'une sauce à la coriandre. Je me force pour ne pas finir l'assiette, car la suite s'annonce délicieuse : une assiette remplie de spécialités cubaines. Par contre, le service entre les plats est vraiment long (plus de 20 minutes) alors j'ai de moins en moins faim. Mon cerveau bloque dès l'arrivée du plat principal. Ouf!

hot toasted buttered bread
Cod fritters
Cuban tasting plate

Je n'arrive pas à terminer mon assiette. Je craque sous le poids des fèves, du porc, du boeuf haché et des plantains. C'est délicieux, mais c'est trop. Je fais emballer le reste dans une boîte pour emporter, mais je sais très bien qu'elle terminera dans la poubelle. Je me sens un peu coupable. Dehors, il pleut à boire debout et nous devons aller acheter des cigares pour le papa de Lindsay. Dans une pharmacie voisine, j'achète des piles à l'emballage étrange, un genre de mélange fake entre les Duracell et les Energizer. 

Drugs
Fakesies?

On embarque dans le taxi que le serveur a appelé pour nous, mais le chauffeur n'y est pas! Ohé, Hector! Il nous cherche autour du restaurant. Je klaxonne pour attirer son attention et il nous repère. Nous rigolons avec lui de cette petite confusion et lui donnons notre destination.

Hector the cab driver

Pas de chance : une fois sur place, nous réalisons que la fabrique de cigares n'est ouverte que le matin. Avec la pluie qui continue de tomber, on bat retraite dans notre chambre, où on regarde un peu de trash tv. Lindsay mange les restes de chez Versailles et je vais faire quelques longueurs dans la piscine tranquille lorsque la pluie cesse enfin.

IMG_5006

Fatiguée par cette journée de pluie et de lendemain de veille, nous décidons de souper chez Area 31, le restaurant de l'hôtel. 

open kitchen at Area 31
waiting for our drinks

Après une tentative infructueuse de nous installer sur la terrasse où règne un vent à écorner les boeufs, on s'installe finalement au bar. Encore une fois, le personnel se démarque par son excellence (le chef lui-même nous offre un plat pour se faire pardonner un petit oubli lors de la commande) et nos plats (huîtres, homard, tartelette aux agrumes et carottes) sont très bons. Mais ce sont les cocktails qui charment le plus mes papilles, surtout le Epic Sunset et mon favori, le Hot Crush, mélange de vodka au concombre, jalapeno, liqueur à la vanille et jus de concombre et de lime. Vraiment unique! 

Epic Sunset
Epic sunset

Hot Crush
Hot crush cocktail

Ce qui est cool quand on mange dans le restaurant de l'hôtel, c'est que la chambre est a seulement à quelques étages. On ne se fait pas prier pour aller faire un roupillon.